23/01/2020 // Kitzbühel: Clarey devant les ténors Kilde et Mayer au 2e entraînement
Tous les Suisses amateurs de ski ou presque vibreront samedi aux exploits de leurs coureurs, en espérant pour la plupart que Beat Feuz, trois fois 2e de la course, décroche enfin la timbale. D’un autre côté, une victoire de Johan Clarey, qui a fêté ses 39 ans le 8 janvier et auteur du meilleur temps du 2e entraînement de ce matin sur la Streif, réjouirait sans doute aussi beaucoup de monde, même en Suisse. La tâche sera toutefois rude pour le coureur de Tignes, d’autant qu’Aleksander Aamodt Kilde et Matthias Mayer, 2e et 3e, ont mis le nez à la fenêtre. Chez les Suisses, Ralph Weber, 11e, s’est montré le plus rapide, ce qui constitue tout de même une petite surprise, même si le verdict des entraînements doit toujours être relativisé. Beat Feuz finit 15e – dans ses eaux à lui – et Carlo Janka 19e. On ne prendra pas de grands risques en affirmant que sauf pépin sérieux, tous deux feront mieux dès le Super-G de demain, et surtout samedi. Niels Hintermann et Mauro Caviezel, 24e et 26e, ne sont pas loin non plus, et même Gilles Roulin, 33e et, dans une moindre mesure, Stefan Rogentin, 52e, peuvent viser le top 20, voire mieux. Enfin, Thomas Tumler et Gino Caviezel n’ont pas pris part à ce 2e galop d’essai.
L’énigme Marco Odermatt
Selon le Blick de ce matin, Marco Odermatt, qui, rappelons-le ne figure pas dans la sélection publiée par Swiss-Ski, devrait néanmoins prendre part au Super-G de demain, une discipline qui ne nécessite pas de participer à un entraînement pour la simple et bonne raison qu’il n’y en a pas. Il semble en tout cas avoir rallié la station autrichienne. Pour l’heure, le suspense quant à sa présence demeure. Il sera levé quand on verra ou non le coureur dans le portillon de départ. On espère juste que lui et son entourage savent où ils vont – c’est important partout, mais vital sur la Streif.
Oldies but goodies
Pour en revenir à l’âge du capitaine, les papys font de la résistance en descente avec des champions de la trempe de Clarey, Fill, Reichelt (absent pour blessure à Kitz), Innerhofer, etc., tous proches de la quarantaine ou l’ayant dépassée. Qu’il est loin le temps où Karl Schranz passait pour un Mathusalem alors qu’après tout, il n’avait que 34 ans lorsqu’il a été exclu pour professionnalisme des JO de Sapporo 72 qui ont mis un terme abrupt à sa carrière. C’était une autre époque; aujourd’hui, en ski comme dans d’autres sports, on peut très bien se maintenir au top à 40 ans et plus. Une excellente nouvelle, qui montre les progrès accomplis en matière de préparation et témoigne aussi de la belle santé économique du sport, avec une manne financière qui pousse les athlètes à en profiter plus longtemps. Qui pourrait s’en plaindre?
Classement du 2e entraînement:
Photo: Johan Clarey © www.frnews.yahoo.com
