09/07/2012 // Petit Portrait de Wendy Holdener
C’est à Zinal le 5 avril dernier que nous avons rencontré Wendy. Elle disputait dans la station valaisanne ses deux derniers slaloms FIS de la saison 2011-2012, slaloms qu’elle a évidemment remportés.
Évidemment, car elle a terminé en trombe une saison rythmée par de bons résultats en Coupe du Monde, en slalom (19e à Aspen, 14e à Courchevel, 17e à Zagreb, 20e à Kransjka Gora) mais aussi en super combiné (15e et 23e à St. Moritz). Avec 84 points au compteur, elle a terminé au 19e rang du classement du combiné et au 31e de celui du spécial, chaque fois 2e Suissesse derrière Denise Feierabend (respectivement 7e et 28e).
Cerise sur le gâteau, elle a remporté fin mars à Veysonnaz le titre national en super combiné, tout en faisant la preuve de sa polyvalence (8e en descente, 8e en super G, 7e en slalom et 5e en géant). Pas étonnant qu’elle ait été désignée meilleur espoir 2011 par la Fondation de l’Aide Sportive Suisse ce printemps.
En fait, notre Schwyzoise a toujours été précoce : elle est montée sur des skis à 3 ans, a été admise à la NLZ d’Engelberg à 15 ans, dans le cadre C de Swiss-Ski à 16, puis dans le cadre B au printemps 2011. Dès la saison prochaine, elle fera partie du cadre A.
Pour ses skis, elle ne jure que par une seule marque, Head. Quand on lui demande son plus grand défaut technique, elle évoque les fautes d’intérieur, avec une pointe de regret. D’ailleurs, elle profite des remontées en téléski pour réfléchir à la manière d’améliorer sa technique. Ce qui en dit long sur sa motivation, même si à ses yeux, ses principaux atouts sont son esprit positif et le plaisir qu’elle retire de la compétition.
En déplacement, elle a l’habitude de partager une chambre avec Joana Hählen. Mais elle risque de devoir changer de camarade puisque la Bernoise n’est pas encore sur le Cirque blanc, affûtant ses armes en Coupe d’Europe et dans les courses FIS.
Quant à l’incontournable question des préférences gustatives, elles vont vers la fondue, mais bien sûr dégustée à la maison, dans l’ambiance familiale. Wendy avoue aussi volontiers un faible pour le chocolat.
Les pistes qu’elle préfère ? Hoch Ybrig, vraisemblablement parce que le site est somptueux mais surtout parce qu’il est à deux pas de la maison familiale, à Unteriberg. Bien qu’elle garde un souvenir très fort de son premier top 15 en Coupe du Monde.
Vous l’aurez compris, chez les Holdener, le cadre familial est primordial et le ski une affaire de… famille : le père est un ancien skieur professionnel et l’un des frères, Kevin, de 3 ans l’aîné de Wendy, a été admis dans le cadre C à 18 ans. En début d’année, il a toutefois dû mettre sa carrière sportive entre parenthèses, pour soigner un cancer. Comme le traitement a réussi, tout le monde espère bien sûr le revoir très vite en compétition. Mais il se pourrait que pendant cette période, sa petite sœur n'ait pas eu que le ski en tête, sans pour autant juger utile d'en informer les médias...