Loïc Chable

08/06/2025 // Mon aventure américaine touche à sa fin

Aux Etats-Unis, l’année universitaire se subdivise en quarters, autrement dit en trimestres. Il y a tout d’abord les quarters d’automne, d’hiver et du printemps ; celui d’été n’est pas obligatoire, il compte dix semaines de cours et se terminera mi-juin. Là, j’arrive donc à la fin de mes études. 

Depuis environ la mi-mai, nous montons trois fois par semaine à Loveland, une station de ski du Colorado qui se situe à environ 85 km de Denver. Les conditions sont incroyables, grâce au regel, ce sont presque les meilleures conditions que nous ayons eues de tout l’hiver. Il faut dire que la station est à environ 3600 m d’altitude. On en profite à fond pour s’entraîner. Mais comme il y a en parallèle la condition physique et les cours, la période est assez intense mais super sympa : on part à 5 heures 30 le matin pour aller skier et on est de retour vers 10 heures et demie à Denver, où il fait beau et chaud, on est en short et T-shirt, on peut jouer au tennis et au golf. Le contraste est assez chouette.

Cette semaine, je vais donc passer mes examens finaux. Dès que j’en aurai fini, je quitterai Denver pour directement rentrer en Suisse. Ensuite, je vais poursuivre ma condition physique avant d’aller m’entraîner avec l’équipe sur glacier, à partir du début juillet. 

La saison prochaine sera la première où je ne vais faire que du ski, c’est-à-dire sans étudier à côté. Je me réjouis de pouvoir me concentrer totalement sur les aspects sportifs, en tout cas pendant une année. Mais comme cela fait un certain temps que j’ai quitté le pays, et que je n’ai jusqu’ici bénéficié que de peu de soutien, je vais également devoir me mettre activement en quête de sponsors. 

Si vous avez des suggestions, je suis preneur. N’hésitez donc surtout pas à me les transmettre…


 

08/03/2025 // Je suis dans le New Hampshire pour les finales de la NCAA

Aux Etats-Unis, la saison de ski universitaire débute par des courses de qualification. A l'Est comme à l'Ouest (ma région puisque je suis basé à Denver), six géants et six slaloms sont organisés pendant un laps de deux mois. Les deux meilleurs résultats de chaque skieur sont retenus, ces derniers faisant l’objet d’un classement sur la base d’un système de points. Les 16 meilleurs garçons et les 16 meilleures filles de chaque région – soit 32 en tout – sont qualifiés pour les finales de la NCAA, la National Collegiate Athletic Association, l’association nord-américaine qui régit tous les sports universitaires.

Comme ces finales associent ski alpin et ski de fond, l’équipe représentant une école peut regrouper jusqu’à trois garçons et trois filles dans chaque discipline, en alpin et en fond. Il faut savoir que cet événement national est un peu le Graal pour tous les athlètes basés aux USA, même si les épreuves ne donnent pas droit à des points FIS. Pour les alpins, toute la saison universitaire se joue donc sur deux courses, peu importe les résultats obtenus au cours de la saison.

Le slalom est prévu le mercredi ; le jeudi, les fondeurs s’affrontent sur 7,5 km soit en classique soit en skating ; le géant a lieu le vendredi et le 20 km mass start le samedi. À la fin, on additionne les points de l’ensemble des athlètes d’une même école, dans toutes les disciplines. Autrement dit, il est essentiel que chaque athlète soit performant. Cela explique pourquoi l’esprit d’équipe est aussi important, au point que les alpins vont encourager les fondeurs et vice-versa. L’ambiance est d’ailleurs assez dingue. Pour chacun, un seul mot d’ordre : « Go get the ring ! ». En effet, à l’instar de ce qui se pratique notamment en NBA ou en NFL, les gagnants remportent une bague personnalisée rappelant l’événement.

Loïc Chable © FISU 2025

02/02/2025 // Un long mois de voyages

La période a commencé début janvier, avec des courses universitaires dans le Colorado. Le lendemain, je suis directement monté dans un avion pour l’Europe. Une fois arrivé, j’ai pu passer deux jours à la maison, avant de prendre la route de l’Italie pour participer aux Universiades. L’expérience que j’y ai vécue a été magnifique, avec des journées très intenses et de bons résultats à la clé. C’était vraiment chouette de pouvoir me comparer aux Européens et de constater que j’étais dans le coup. De plus, on n’a pas l’habitude de skier lors de grands événements de ce type, et d’avoir la possibilité d’en ramener des médailles.

Ensuite, je suis retourné deux jours à la maison, ce qui m’a permis de passer de bons moments avec ma famille, avant de m’envoler directement pour Calgary, au Canada, afin de prendre le départ d’épreuves Nor-Am qui se couraient à Norquay et Lake Louise. Lake Louise est d’ailleurs très belle, tout comme d’ailleurs le parc national de Banff, les paysages sont à couper le souffle. Sur ce plan, mon voyage était réussi. Sur le plan des résultats, tout ne s’est pas passé comme espéré, j’étais encore malade et je n’avais pas récupéré du décalage horaire ; les conditions n’étaient donc pas idéales mais le voyage était à ce point magnifique qu’il en valait vraiment la peine, ne serait-ce que pour ça.

En ce moment, je suis en route pour le Montana. Le déplacement va durer 9 heures, c’est long mais j’en profite pour étudier un peu et me reposer, en vue des courses universitaires qui auront lieu au début de la semaine prochaine. Après quoi, nous reprendrons la voiture en direction de l’Utah ; là encore, sept heures de route pour disputer des courses universitaires à Park City. Ensuite, il nous restera huit heures de route pour rentrer à Denver.

Suite à cet enchaînement de déplacements, il y aura une semaine de pause avant de… reprendre l’avion, cette fois pour l’Alaska, pour disputer les derniers courses universitaires de la saison et espérer se qualifier pour les finales NCAA.

Globalement, cette période aura été très longue, avec de nombreux voyages et beaucoup de ski, mais surtout des expériences géniales. Je me rends parfaitement compte de la chance que j’ai de voyager autant et j’essaie de profiter au maximum de chaque moment. Evidemment, tout va bien lorsque les résultats sont bons ; mais lorsqu’ils sont moins bons, je reste enchanté d’être là où je suis et de faire ce que je fais. Peu importe ce qui m’arrive, je prends tout du bon côté.

Je suis vraiment heureux d’avoir remporté la médaille d’or du combiné alpin des Universiades © FISU 2025

 

15/01/2025 // Place aux Universiades !

Après la Nouvelle-Zélande il était temps de rentrer aux États-Unis. Une nouvelle école, une nouvelle ville, une nouvelle équipe. Tout était réuni pour que mon automne se passe bien. Après 2 mois d'école, nous avons enfin commencé à skier. Une fois les examens finaux terminés, nous sommes partis à Aspen pour 10 jours d'entraînement. Ensuite, je suis allé à Beaver Creek pour voir les Coupes du monde et par la même occasion retrouver ma sœur et mes copains suisses. Après quoi, il était enfin temps pour nous de commencer la saison.

Nous avons débuté par des Nor-Am au Canada. Au menu, un super-g, deux géants et deux slaloms. À ma grande surprise, le super-g s'est bien passé ; il faut dire que je n’avais plus mis les skis de super-g depuis 2 ans. Ensuite, les géants m’ont un peu frustré car je me sentais bien mais mes résultats ne furent pas ceux que j’espérais. En slalom, il me manquait des kilomètres pour pousser et pouvoir jouer devant.

Après ces courses, nous sommes allés au Colorado pour des FIS ; encore une fois, j’ai livré du bon ski mais sans obtenir les résultats voulus, malgré une bonne 5ème place en géant.

Début janvier ont eu lieu les premières courses universitaires. Comme beaucoup de neige était tombée juste avant, les conditions étaient vraiment molles et les numéros de dossard avaient malheureusement une grande importance. Des résultats plutôt moyens, qui m’ont un peu déçu, mais pas le temps de réfléchir car le lendemain déjà, j’étais dans l’avion pour rentrer en Europe.

En effet, je vais participer cette semaine aux championnats du monde universitaires qui se déroulent en Italie. Je vais prendre le départ du combiné alpin, du super-g, du géant et du slalom, avec de plus grandes attentes en technique. Je me sens bien sur les skis même si je suis conscient d’avoir eu beaucoup moins d’entraînements sur neige que ceux qui étaient en Europe tout l’automne. Je vais essayer de produire mon meilleur ski et cela me permettra de voir mon niveau par rapport aux meilleurs Européens. Je me réjouis beaucoup car c’est la première fois depuis 3 ans que je vais skier en Europe.

14/08/2024 // Après la préparation physique, l’entraînement sur neige en Nouvelle-Zélande

Une fois mon Bachelor complété ce printemps, je suis rentré en Suisse pour deux mois. Après une préparation physique plutôt complète, je suis parti en Nouvelle-Zélande pour y faire mon retour sur les skis ainsi que pour participer à certaines courses. Dès mon arrivée, j’ai tout de suite été émerveillé par les paysages. En effet, Queenstown se trouve au bord d’un lac avec quelques stations dans les alentours. La ville se situe environ à 300 m d’altitude et les stations de ski à partir de 1200 m. Il n’y a malheureusement pas beaucoup de neige, mais on peut tout de même s’entraîner dans des conditions hivernales, ce qui est un plus par rapport aux glaciers en Europe.

Une journée type ici se déroule comme suit : réveil à 6h du matin puis à 6h30, direction la station de ski qui se trouve à 30 minutes. Vers 7h30, nous commençons sur les skis. Après deux heures d’entraînement, voire quatre si l’on fait une double session, nous redescendons en ville pour manger. Ensuite, l’après-midi, nous profitons de la météo agréable pour sortir prendre l’air. Nous jouons au golf ou au frisbee golf (ou les deux) en guise de récupération.

Ces prochains jours, je vais participer à quelques courses, même si je n’ai que peu d’entraînement sur les skis. Je n’ai donc pas beaucoup d’attente mais je vais bien sûr donner le meilleur de moi-même et j’espère tirer mon épingle du jeu. Après ce bloc de course, je vais refaire un bloc d’entraînement sur les skis avant de participer à la Australian New Zealand Cup. On annonce du très beau monde au départ, les rumeurs vont même jusqu’à la participation d’un certain Marcel ou encore d’un certain Lucas… A voir s’ils veulent courir, mais cela serait une très belle expérience si c’était le cas.

Espérons que je prenne du plaisir et que je puisse me sentir bien sur les skis pour aller vite déjà cet été ou, dans tous les cas, cet hiver.

La famille avait fait le déplacement pour la remise de mon diplôme

Petit portrait

Né le 9 juillet 2000, 186 cm, 86 kg

Ski-club: SAS Lausanne, Ski-club Villars

Groupe d'entraînement: University of Denver

Entraîneur: Joonas Rasanen

Etudes: real estate investment certificate 

Meilleures perfs en carrière: victoires FIS

Objectifs pour la saison 2024/25: entrer dans le top 80 mondial

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