03/02/2023 // En super-G, mon ski est bien en place
Orcières Merlette organisait quatre courses en quatre jours, ce qui équivaut au quart du programme de Coupe d’Europe en vitesse. Autrement dit, il valait mieux être en forme...
Nous avons commencé ces journées plutôt intenses par deux descentes. J’ai terminé 11e de la première, un résultat peut-être pas sensationnel mais intéressant dans la mesure où je n’ai pas perdu beaucoup de temps par rapport au vainqueur. La seconde s’est par contre moins bien passée. Actuellement, je ne comprends pas tout dans la discipline, c’est un peu compliqué de définir pourquoi ça fonctionne plutôt bien certains jours et moins bien certains autres.
Après les deux journées d’entraînement et les deux descentes d’une minute trente, j’étais déjà bien entamé, surtout nerveusement. L’après-midi suivant la seconde descente, je ne fanfaronnais pas vraiment ; j’ai même eu un petit coup de mou, et n’arrêtais pas de me poser des questions.
Le lendemain, j’ai pris le départ du premier super-G en mode attaque. Sur les skis, j’ai vraiment réussi à faire ce que je voulais. Par rapport à la descente, j’étais beaucoup plus à l’aise ; j’ai skié intelligemment les passages clés de la piste, les plus difficiles, et j’ai pu prendre de la vitesse dans les autres. Sur la ligne d’arrivée, avant même de voir mon temps, j’étais super satisfait de ma prestation. Et je n’étais même pas très fatigué, bien que l’épreuve ait duré près d’une minute trente, ce qui équivaut à une Coupe du monde et qui est finalement assez rare en Coupe d’Europe. Par la suite, j’ai vu que j’étais deuxième. Comme je portais le dossard 13, les favoris étaient déjà descendus, ce qui m’assurait déjà un bon classement. Je suis pourtant resté très tendu jusqu’à la fin de la course car l’écart me séparant du premier était assez important. Au bout du compte, seul un Autrichien est venu s’intercaler, j’ai donc fini troisième. Franchement, c’était trop beau : cela faisait un certain temps que je produisais du bon ski mais que les résultats ne suivaient pas vraiment. C’est la preuve que je suis de retour, je ne suis plus très loin des meilleurs et je peux régater avec eux. Une sensation vraiment géniale !
Le lendemain, c’est avec le même état d’esprit que j’ai pris le départ du second super-G, plus rapide, un petit peu moins tournant. A l’arrivée, j’étais en tête et me suis finalement classé 6e après avoir perdu beaucoup moins de temps que la veille, ce qui m’a valu de bons points FIS. Un résultat somme toute très positif.
Actuellement, si j’espère retrouver de meilleures sensations en descente, je suis très content de moi en super-G : le ski est en place, je peux me faire plaisir ; les derniers résultats renforcent ma confiance et me relancent au classement général du super-G pour viser une place fixe en Coupe du monde la saison prochaine. Mais je n’y pense pas trop, je prends course après course, en essayant de donner tout ce que j’ai. Maintenant, je suis content d’avoir deux semaines de tranquillité. Les prochaines courses sont programmées à Garmisch mardi en 15. Je vais donc me reposer un peu, puis retourner à l’entraînement, en espérant poursuivre sur ma lancée.